Danse

Il existe au Togo deux écoles de danse contemporaine où se retrouvent les influences du jazz et de la danse traditionnelle. Elles sont très inspirées par les chorégraphes africains du moment : Germaine Acogny, Irène Tassembedo, Opiyo Okach, Henri Motra, Kofi Ettoh, Urbain Dossou Yovo (troupe Ziguidi). La troupe Ziguidi propose le ballet de danse traditionnelle le plus connu au Togo qui tourne en Europe et en Afrique.

Assou Ayigah, de son vrai nom, a lancé Ayigafrik, une troupe de danse qui allie la maîtrise du répertoire chorégraphique traditionnel africain aux valeurs d’une modernité en pleine effervescence. Ce diplômé en danse et théâtre se présente d’abord comme un acteur de la synthèse artistique. Il assure en 1987 la chorégraphie de La Tortue qui chante, une pièce théâtrale de Sénouvo Agbota Zinsou. La consécration suivra tout naturellement et la sauce chorégraphique d’Ass-Ayigah prend visiblement puisqu’au-delà du Togo, où on le qualifie de véritable phénomène, les récompenses ne tardent pas à saluer sur le plan international le travail qui a été accompli durant toutes ces années : médaille d’or en arts chorégraphiques aux premiers Jeux de la francophonie au Maroc en 1989, avec son œuvre Et la femme découvrit l’homme ; diplôme d’honneur de danse obtenu en 1994 à Dakar (Sénégal) ; grand prix américain de chorégraphie en 1996 aux États-Unis, sans compter les nombreuses manifestations dans sa discipline auxquelles l’artiste togolais a pris part. Mais ce sont surtout les grandes messes d’expression corporelle au centre culturel français de Lomé qui consacreront l’originalité de ce créateur atypique.

Motra Henri. Né le 26 août 1967 à Kpalimé (Togo), Amedzro Agbeko Komi prend pour nom d’artiste Henry Motra et crée la compagnie de danse contemporaine Motra en 1988. Depuis, la compagnie Motra présente ses créations au fil de ses nombreuses tournées à travers le monde, en Afrique, en Europe, aux États-Unis… Elle collabore avec de grands chorégraphes africains et étrangers (Salia Sanou, Anani Apetogbo, Roger Lao, Harold George, etc.) et participe à de nombreux projets en compagnie des plus grandes troupes, comme la Dunia Dance Theatre ou la Jamaican School of Dance.

Ettoh Kofi. Danseur professionnel, Kofi Ettoh a fait ses premiers pas sur scène avec la compagnie du chorégraphe togolais, Henri Motra. Il suit quelques années plus tard les cours de Kettly Noël, chorégraphe haïtienne qui a ouvert un centre à Bamako. Il crée ensuite ses propres chorégraphies comme Salutation solaire ou comme Zémidjan, un spectacle qui s’inspire du ballet urbain des taxis motos. Kofi Ettoh donne également des cours de danse à l’association Brin de chocolat qui se trouve dans le quartier de Kodjoviakopé à Lomé. La nouvelle compagnie de danse contemporaine Aske Dance du Togo a été créée par le jeune danseur chorégraphe Raouf Tchakondo.

Quelques danses traditionnelles

La tradition s’exprime aussi au travers de la danse : danses So, danse Habyé et Tchemou. Toutes les trois sont des témoignages encore vivants de la richesse de la culture Kabyé. Du côté de Bassar on retrouve aussi quelques très belles danses traditionnelles telles que la danse du feu, des féticheurs ou des vierges.

Danses So. Les danses So sont organisées afin de rendre hommage aux morts décédés après l’âge de 70 ans. Traditionnellement, les fils du défunt préparaient le tchouk alors que les beaux-frères apportaient dans la maison de la femme le motié composé d’un bélier, de la pâte de mil et de la pâte préparée à l’huile rouge sur laquelle reposait une pintade. Ces danses, qui commémorent les ancêtres disparus, sont accompagnées de groupes traditionnels jouant du tambour et d’une sorte de castagnettes.

Danse Habyé. La danse Habyé est une danse exprimant plus la puissance et la bravoure. Elle se déroule au moment du retour de la retraite en brousse des initiés qui accèdent ainsi à la classe guerrière des Kondana. Cette danse des sorciers a lieu tous les cinq ans. Au cours de cette danse, les hommes mangent des serpents, des crapauds ou démontrent toute leur puissance en grimpant aux arbres la tête vers le bas.

Danse Tchemou. La danse Tchemou est organisée par les maris afin de célébrer la troisième naissance dans la famille.

Danse Tibole. Danse des féticheurs, région de Bassar.

Danse Krounima. Danse des vierges, région de Bassar.

Danses togolaises traditionnelles

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